Brève : Une nouvelle distillerie

Publié: juin 27, 2014 dans Pêle- mêle

Un permis de construire à été accordé pour construire une nouvelle distillerie … sur l’île d’Islay portant le nombre de distilleries à neuf.

Le début des travaux étant prévu mi 2014, l’ouverture de cette nouvelle distillerie, située près de Bowmore, est envisagée mi 2015.

Son nom ? Gartbreck !

Comme la distillerie elle-même, le nouveau site internet http://www.gartbreck.com/ est en construction …

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Brève : La France et le whisky

Publié: juin 27, 2014 dans Pêle- mêle

« Whisky Magazine » a consacré un article très intéressant à la consommation de whisky en France en 2013. On peut notamment y relever quelques chiffres :

– le whisky représente 38% des ventes de spiritueux devant les boissons anisées (20%)

– les blends de moins de 12 ans dominent le marché avec 117 millions de bouteilles, devant les bourbons (8 millions) et les single malts écossais (7,7 millions)

– le palmarès des malts est le suivant :

– Aberlour (1.300.000 bouteilles)
– Glenfiddich (1.000.000 bouteilles)
– GlenGrant (665.000 bouteilles)
– Cardhu (533.000 bouteilles)
– Glen Turner (520.000 bouteilles)
– Knockando (400.000 bouteilles)
– Bowmore (384.000 bouteilles)
– Monkey Shoulder (350.000 bouteilles)
– Singleton (300.000 bouteilles)
– Talisker (280.000 bouteilles)

Merci à Michel pour l’organisation et les notes de dégustation !

Notes de dégustation de la séance « Un même whisky en O.B. et en I.B. »/ Bunnhabhain

9 avril 2014. Michel MARC/AlambicS

  • Bunnhabhain 12 ans. Official bottling. Unchillfiltered. 46,3%. 49 €.

Couleur: vieil or à reflets verts.20140409_190934

Nez : très beau nez, marqué par le sherry (Xérès), le rancio, la feuille de tabac, les fruits secs,

la fumée.

Bouche : de la richesse, du gras, sur une trame marquée par la fumée.

Finale : longue et assez sèche.

Whisky harmonieux.


  • Bunnahabhain 10 ans, 2001, cask strength, unchillfiltered ; sherry butt ; emb : Douglas Laing.

50,8%. 70 €.

 

Couleur: vieil or, reflets verts20140409_192715

Nez : beau nez où on retrouve rancio, sherry et feuille de tabac, mais avec une impression de

sucrosité.

Bouche : belle, harmonieuse ; la puissance s’exprime peu à peu.

Finale : épicée et mentholée.

Beau whisky.


  • Bunnahabhain 8 ans, 2004 ; fûts de sherry de 1er et 2nd remplissage ; emb : Gordon and MacPhail ;

43%. 53 €.

Couleur : or à reflets verts.20140409_194557

Nez : frais, juvénile, mentholé, iodé; notes d’amande fraîche ; un nez « marin »

Bouche : attaque assez sèche ; puis on retrouve des notes d’amande. Whisky cohérent.

Finale longue, sur l’amande.

Un whisky en nuances.


  • Bunnahabhain 15 ans, 1997 ; heavily peated ; vieilli en hogsheads ; Signatory Vintage ; 51,3%. 89 €.

Couleur : or vif.20140409_200952

Nez : tourbé, fumé, marqué par le camphre et le bois de cèdre ; un petit côté salin.

Bouche : puissante ; la tourbe est équilibrée par l’alcool ; au plan aromatique, on retrouve le

nez ; texture tapissante, moelleuse.

Très beau whisky.

Trois Jerez et quatre whiskys sont proposés à la dégustation. Ces notes ne concernent que les whiskies.

Merci à Michel pour l’organisation et les notes de dégustation !

  • Isle of Jura. Ian McLeod. Chieftain’s Range.

 46°. 63 € .

 Affiné en fûts de jerez fino, ce whisky présente une couleur or aux reflets verts.

Le nez est marqué par le sherry, les fruits à coque, les fruits secs, avec une touche iodée.

La bouche, un peu agressive au départ, est sur les agrumes, avec une touche saline et un peu de fumée.

Belle finale. Beau whisky.

  • Glenlivet 1997, 16 ans, élevé en fûts d’oloroso. Signatory Vintage.

 46°. 60 €.

 Embouteillé à la couleur naturelle, et non filtré à froid, ce whisky présente une couleur ambre avec des reflets bronze.

Le nez est nettement marqué  par l’oloroso : café, rancio, bois exotique, fruits compotés, gentiane.

La bouche est riche ; elle évoque le rhum vieux et les fruits secs.

Belle finale. Très beau rapport qualité/prix/plaisir.

  • Bruichladdich 21 ans vieilli en fûts d’oloroso.

46°. 135 €.

 De couleur ambre clair.

Le nez mêle au rancio (sherry) et aux fruits secs des évocations de sous-bois et de champignon.

La bouche est équilibrée dans le genre « whisky sec ». Elle présente une grande subtilité, qu’il faut savoir attendre.

Finale poivrée.

Très beau whisky…mais hélas, il n’est pas donné.

  • Benriach 15 ans affiné en fûts de pedro ximenez (PX).

  46°. 55 €.

Vieilli en fûts de bourbon avant d’être affiné en fûts de sherry (PX), ce whisky présente une couleur vieil or aux reflets verts.

Le nez est sur l’amande, le menthol, la tarte tatin (fruits compotés). Rondeur.

La bouche est ronde et riche. La richesse l’emporte d’ailleurs sur la finesse.

Whisky bien dans l’esprit Benriach.

Cinq whiskys sont proposés à la dégustation et sont accompagnés de saumon fumé.

Merci à Jacques pour l’organisation et les notes de dégustation !

Merci à la maison Leroy pour le saumon !

  • KILCHOMAN 6 ans 2007 Vintage Release

46%, Single Malt, Ecosse / Islay 70 cL, 75,00€

Cette version met au centre des débats une variété d’orge, baptisée « optic », rien de plus normal direz-vous ! Cependant, restituer cette céréale avec autant de vérité et de luminosité n’est pas donné à tout le monde. C’est par ce genre de détails que Kilchoman est devenu, en quelques années, incontournable.

Bien sûr, la tourbe, la fumée, le sel, les épices, les fruits, les fleurs et même de la confiture de rhubarbe, toutes ces notes brillent également de présence. Superbe !

  • BIG PEAT Christmas Edition 2013

54,9%, Blended Malt, Ecosse / Islay 70 cL, 59,00 €

Cette création de la maison de négoce Douglas Laing est élaborée à partir des plus célèbres single malts de l’ile d’Islay dont Bowmore, Caol Ila, Ardbeg, Port Ellen et deux autres célèbres malts du sud de l’île. Pour la troisième année consécutive, ils nous proposent une version de Noël encore plus puissante, iodée, médicinale et tourbée que son illustre aîné : le Big Peat Christmas Edition en brut de fût.

  • CAOL ILA 1999

43%, 45,00 € (estimation)

Cette version embouteillée par Signatory Vintage se montre particulièrement représentative du style nuancé & fin de Caol Ila, la tourbe & la fumée côtoient d’intenses notes florales & fruitées.

  • LAPHROAIG 1998

46%, 65,00 € (estimation)

Etiquette créée pour Ronald McDonald propriétaire du plus réputé restaurant écossais de Londres : BOISDALES -> Laphroaig 1998 Boisdale est un véritable concentré de LAPHROAIG.

  • ARDBEG Uigeadail

54,2%, Single Malt, Ecosse / Islay 70cL, 77,00 €

Cette version d’Ardbeg fort degré (54.2%) a été élu « meilleur single malt au monde de l’année 2009 » par Jim Murray, auteur de The Whisky Bible. Uigeadail est le nom de la source qui donne à la distillerie d’Ardbeg son eau si précieuse. Uigeadail est aussi un subtil assemblage de fûts de 10 et 13 ans ainsi que de quelques fûts des années 1970.

Idéal avec un cigare.

 

 

Informations sur les distilleries rencontrées :

  • Islay

Islay est l’île la plus méridionale de l’archipel des Hébrides, en Écosse. Surnommée « la reine des Hébrides », elle est située à 27 kilomètres à l’ouest de la côte britannique. La capitale de l’île est Bowmore qui, outre sa distillerie fondée en 1779, possède la curieuse église ronde de Killarow.

La population d’Islay dépasse juste les 3 000 habitants pour une superficie de 619,56 km2. L’activité principale de l’île consiste en la production de whisky de malt réputés et qui sont connus pour leur goût prononcé de tourbe.

La population de l’île se concentre principalement dans les villages de Bowmore, Port Ellen et Port Charlotte. D’autres petits villages comme Portnahaven, Bridgend et Port Askaig existent aussi, mais le reste de l’île est peu peuplé et essentiellement agricole.

Production la plus célèbre de l’île, le whisky n’en est pas la principale ressource. L’île compte cependant 8 distilleries en fonctionnement : Bowmore, Lagavulin, Ardberg, Caol Ila, Laphroaig, Bruichladich, Bunnahabhain, Kilchoman . ( Port-Ellen la distillerie est fermée et l’entreprise sert aujourd’hui de malterie) .

Bowmore est la première distillerie d’Islay et l’une des plus anciennes de toute l’Écosse depuis 1779.

  • La distillerie KILCHOMAN

Première distillerie à avoir été construite depuis plus d’un siècle sur l’île d’Islay, Kilchoman célébra en septembre 2009 les 3 ans de sa majorité, nécessaires à son « new spirit » pour obtenir l’appellation single malt. Construite sur le modèle d’une « ferme-distillerie », Kilchoman met un point d’honneur à distiller son new spirit à partir d’orge cultivée sur ses terres. Quelques 100 tonnes sont ainsi récoltées et maltées à la distillerie assurant 30% de ses besoins. Le reste provient de la malterie de Port Ellen. Son premier fût de new make spirit a été rempli en décembre 2005.

  • La distillerie Caol Ila

Pour se rendre à Caol Ila, il faut tourner à gauche, juste avant le coquet port de Port Askaig, et s’aventurer sur la petite route pentue qui serpente jusqu’au bas de la colline. Bien des visiteurs aimeraient élire domicile sur le rivage de Caol Ila, séparée de l’île de Jura par un bras de mer à peine plus large qu’un grand fleuve mais infranchissable les jours de tempête.

Certes, les bâtiments cubiques de la distillerie sont dépourvus de charme, mais l’imposante salle des alambics jouit d’une vue imprenable sur les landes couvertes de bruyère rose de Jura. Et quand un arc-en-ciel réunit les deux rives, la métamorphose est grandiose.

La distillerie a été entièrement reconstruite en 1972, le kiln a été rasé et les alambics sont passés de deux à six entre 1972 et 1974. En forme d’oignon, ils sont énormes, avec un col de cygne large et long, pourtant ils ne sont chargés qu’à la moitié de leur capacité, afin de faciliter le reflux. Le malt tourbé, quant à lui, provient de la malterie de Port Ellen.

Caol Ila produit également un malt non tourbé. A l’origine destiné aux blenders, il est aujourd’hui disponible en single malt pour la plus grande joie de ses aficionados. Caol Ila est de loin la plus productive des distilleries d’Islay. La quasi-totalité de la production est acheminée par tanker et ferry sur le continent pour vieillir dans les chais du groupe Diageo, souvent éloignés de la mer. Pourtant même si ce single malt n’a pas connu l’air iodé d’Islay, il ne peut cacher ses origines marines.

La gamme officielle a été largement élargie ces dernières années. On trouve aussi de nombreuses versions de Caol Ila chez les embouteilleurs indépendants. Il faut dire que cet Islay, très populaire chez les maitres-assembleurs, est aussi le malt favori de bien des amateurs. Peut-être pour son profil aromatique changeant, tel un arc-en-ciel ?

  • La distillerie LAPHROAIG

La distillerie LAPHROAIG malte encore une partie de son orge ( environ 30% ). Elle utilise des alambics de petite taille, 3 wash-stills en forme d’oignon et 4 spirit stills de forme conique ( classic pot still ). Selon Iain Handerson, ancien directeur de la distillerie, c’est au cours de la première distillation que se forge le caractère du futur whisky. Le single malt Laphroaig possède une personnalité exubérante. Sur fond de tourbe grasse et de notes fruitées, il dévoile selon les versions une palette aromatique allant de la grenadine à la réglisse et de l’iode au poisson fumé.

  • La distillerie Ardbeg

Qui pourrait imaginer que cette pimpante distillerie, aujourd’hui débordante d’activité, était il y a dix ans encore, une coquille vide à l’atmosphère fantomatique ? Rachetée en 1997 par Glenmorangie plc après une longue période ponctuée d’interruptions répétées, Ardbeg a gagné en quelques années le statut de distillerie culte, à l’image de l’Ardbeg 10 ans étiquette noire, embouteillé dans les années 80. Mais aussi comme certains de ses single casks, tels le 1972 à 45,3% (Allemagne), le 1974, et le 30 ans à 53,7% (Italie).

Située à quelques kilomètres de la magnifique croix celte de Kildalton, Ardbeg est la dernière des « Kildalton distilleries ». A l’instar de Laphroaig et Lagavulin, elle est exposée aux farouches tempêtes hivernales de la côte sud de l’île. Appartenant à la catégorie poids lourd avec un niveau élevé de phénols dans son malt (Ardbeg fut longtemps le plus tourbé des malts d’Islay), ses fûts vieillissent dans les chais qui jouxtent la mer, absorbant l’air ambiant très iodé.

L’alambic clandestin édifié en 1794 sur le site du «petit promontoire» – la signification d’Ardbeg en gaélique – est devenu légal en 1815. Les impressionnantes aires de maltage ont fonctionné jusqu’en 1977. Le kiln était alors équipé d’un système d’aération qui permettait de concentrer la fumée afin de renforcer les arômes de tourbe. Autre spécificité, l’alambic de distillation comporte un dispositif qui augmente le reflux des vapeurs d’alcool, communiquant plus de douceur maltée et de finesse au distillat.

Le single malt et le cadre exceptionnel ne sont pas les seuls attraits d’Ardbeg. Une boutique propose un choix unique d’accessoires et de versions exclusives de son malt. Quant à son restaurant, «The Old Kiln», il offre une cuisine simple et savoureuse, servie avec le sourire d’une équipe enthousiaste, sous la direction de Jackie et Stuart Thompson, les plus chaleureux des hôtes.

AlambicS décembre 2013

Jacques Bignolais